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Différences
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+ | ====== Le progrès, une idée rétrograde ? | ||
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+ | Édito de l[[: | ||
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+ | « //Un Progrès ininterrompu et irrésistible avait véritablement en ce tps là, la force d’une religion//, écrivait Stefan Zweig dans //Le monde d’hier//, en évoquant l’Europe du tout début du 20e siècle, //on croyait déjà plus en ce Progrès qu’en la Bible, et cet évangile semblait irréfutablement démontré chaque jour par les nouveaux miracles de la science et de la technique (…) ce siècle se chauffait complaisamment au soleil de ses réussites et ne considérait la fin d’une décennie que comme le prélude à une autre, meilleure encore// | ||
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+ | //Le Monde d’hier// est le dernier livre de Zweig écrit en exil en 1941, à l’heure déjà où cet espoir de Progrès a été pulvérisé par les drames que l’on sait, et on ne peut s’empêcher de penser à ce que dira Camus quatre ans plus tard, au lendemain du bombardement atomique sur Hiroshima dans l’édito de // | ||
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+ | Une réflexion qui, avec le recul historique nous paraît visionnaire, | ||
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+ | Bref, un siècle après //le Monde d’hier//, nous savons évidemment que les innovations scientifiques peuvent être aussi mises au service d’idéologies mortifères, | ||
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+ | Alors, le désenchantement du monde aurait-il signé l’arrêt de mort du Progrès, au point d’en faire aujourd’hui une idée rétrograde ? | ||
+ | Et d’abord, cette idée de Progrès, que signifie-t-elle pour les scientifiques qui travaillent en 2012 ? Une naïve utopie à la solde d’une compétitivité ultralibérale ? | ||